La Grande-Bretagne fête cette année ses 50 ans de présence dans l’espace.
Le 26 avril 1962, le satellite Ariel 1 est lancé par une fusée Thor-Delta de Cape Canaveral. Le satellite est entièrement équipé par du matériel anglais. Les américains ont fourni le lanceur et le corps du satellite dans lequel vont s’intégrer 6 expériences scientifiques entièrement élaborés et construit par les scientifiques britanniques.
Parmi ces instruments, il y a des instruments de mesure de radiation solaire et les éruptions solaires, des instruments pour étudier les rayons cosmiques et l’étude de la densité et de la température des particules dans la haute atmosphère. Quatre de ces expériences ont été conçues par l’University College London, actuellement dirigée par un des pionniers du spatial anglais, le professeur Harrie Massey.
L’Université de Leicester forme une équipe spéciale de recherche spatiale avec l’University College London.
Le satellite a été construit au Etats-Unis. C’est le premier satellite lancé par les Etats-Unis pour un pays allié dans le cadre d’un programme de coopération.
Réplique exacte exposée par le NASM à l'Udvar-Hazy Center de Chantilly (Virginie)
Un fois en orbite, tout se passe très bien. Les premières données arrivent. Les officiels pensent que le satellite va fonctionner plusieurs années.
Puis en juillet 1962, les appareils envoient des données étranges et le satellite se tait.
50 ans après, des documents classés secret-défense sont déclassifiés et rendus publics. On sait aujourd’hui ce qu’il s’est passé.
Le 9 juillet 1962, Ariel-1 est au-dessus de la Nouvelle Zélande. Les Etats-Unis procèdent le même jour à un test nucléaire avec l’explosion d’une charge à haute altitude de l’autre côté de la planète.
Ce test fait partie du Projet Starfish. Cette explosion a créée pendant un court temps une nouvelle ceinture de radiation autour de la Terre, que personne, pas même la NASA, n’avait détectée.
Aujourd’hui, ce genre de test semble incroyable mais à l’époque, transporter des charges nucléaires en dehors de l’atmosphère,, ne posait pas de problèmes.
L’explosion de la bombe américaine du 9 juillet 1962 a mis hors-circuit la partie électrique des générateurs solaires d’Ariel-1. Ce qui a conduit à la perte d’Ariel-1. Des données parcellaires sont reçues jusqu’en septembre 1962. Sa fin de service est officiellement déclarée en novembre 1964. Le satellite est détruit en rentrant dans l’atmosphère le 26 avril 1976.