Un Jour - Un Objet Spatial

N° 0045 / 11 juillet 2018




En ce 39ème anniversaire de la retombée de Skylab sur Terre, dasn l'océan plus exactement, même si certains morceaux sont tombés sur la terre ferme en Australie (voir mon thread sur twitter daté d'aujourd'huui).

Il s'agit d'un superbe document - à savoir un telex imprimé à bord de la station spatiale Skylab. Le papier spécial utilisé pour imprimer les telex (teleprinter en anglais) est resté dans l'espace du 14 mai 1973 (Skylab 1) au 8 février 1974 (où une partie des telex a été ramenée sur Terre par Skylab 4).

C'est le 67ème telex imprimé dans la station et il a appartenu à la collection personnelle de l'astronaute Bill Pogue qui était le pilote de Skylab 4.

Il l'a signé des deux côtés en indiquant qu'il venait de sa collection. Sur le certificat d'authenticité également signé, Bill Pogue spécifie que les deux signatures sur le telex ont été faites avec un des stylos qu'il avait avec lui lors de sa mission.

Un document très fragile, qui supporte très mal d'être à la lumière. Mais qui est franchement cool historiquement parlant même s'il parle d'une procédure de récolte d'un échantillon d'urine

N° 0046 / 12 juillet 2018






Le 15 mai 1982, la poste émet un timbre pour commémorer le 20ème anniversaire de la création du CNES (créé le 19 décembre 1961).

C'est l'artiste Claude Andréotto qui est le créateur et graveur du timbre.

Le challenge, ici, a été de la faire signer par les astronautes français qui ont été sélectionnés par le CNES dont les 9 qui ont volé.

Comme je vous l'avais déjà dit, si vous décidez de faire signer une pièce par plusieurs personnes, lors de plusieurs rencontres, l'idéal est de scanner, photographier la progression

L'enveloppe est signée par 10 astronautes sélectionnés par le CNES dont les 9 qui ont volé :

- Jean-Loup Chrétien (sélection 1980 / 3 vols)
- Patrick Baudry (sélection 1980 / 1 vol)
- Claudie André-Deshays / Haigneré (sélection 1985 / 2 vols)
- Jean-François Clervoy (sélection 1985 / 3 vols)
- Jean-Jacques Favier (sélection 1985 / 1 vol)
- Jean-Pierre Haigneré (sélection 1985 / 2 vols)
- Michel Tognini (sélection 1985 / 2 vols)
- Michel Viso (sélection 1985 / n'a jamais volé)
- Léopold Eyharts (sélection 1990 / 2 vols)
- Philippe Perrin (sélection 1990 / 1 vol)

L'enveloppe est également signée par l'artiste Claude Andréotto.

Je n'ai pas volontairement ajouté la signature de Thomas Pesquet car il a été sélectionné par l'ESA (puis il n'y a plus de place   ).

   

N° 0047 / 13 juillet 2018



Pour faire suite au n° 0029 du 25 juin

La collection de patchs est un des hobbys les plus répandus. Parmi les thèmes favoris, il y a l'armée (air, terre, mer), les pompiers, la Police et bien sûr le spatial.

Alors quand on peut allier ensemble certaines thématiques, cela peut être sympa.

Ici, il s'agit du patch officiel utilisé par la Police de la ville de Satellite Beach en Floride, dans le comté de Brevard, et à environ 25 km de Cape Canaveral.

La ville a été créée en 1957, et elle a pris un essor important à partir du début des années 1960 avec le programme spatial américain, et beaucoup de personnes travaillant à Cape Canaveral et au Kennedy Space Center se sont installées à Cocoa Beach. Buzz Aldrin y a habité un temps.

Son nom Satellite vient du fait qu'on lançait des satellites à proximité, et aussi qu'à la suite d'échecs, de nombreux satellites s'abîmèrent en mer au large des plages.

La ville est réputée pour ses plages.

Il y a bien sûr une Police. et celle-ci a adopté dans les années 1980 un patch symbolisant la proximité de la ville et son implication dans le programme spatial américain, à savoir le programme navette spatiale.

C'est un patch réellement porté par les forces de police et il agrémente parfaitement une collection Espace, une collection patch/ecusson spatial et/ou police.

On en trouve encore à des prix raisonnable (il existe une version ''police de la route'', mais ce sera pour une autre fois pour celui-là )

N° 0048 / 14 juillet



Ceux qui sont déjà venus à la maison la reconnaîtront aisément

Article complet ici

N° 0049 / 15 juillet 2018




Nous sommes le 15 juillet, et il y a exactement 43 ans décollait les deux missions qui allaient devenir Apollo-Soyouz.

Le 17 juillet, les capsules Soyouz et Apollo s'arriment et les deux équipages, un russe et un américain, se serrent la main dans l'espace.

Je ne vais bien sûr pas revenir sur cette mission - vous pouvez vous replongez dans celle-ci en lisant les quelques articles que j'ai publiés    :

Ici, je vous présente un objet sympathique - une médaille argent commémorant cette mission historique. Elle est présentée spécialement avec deux cachets du 17 juillet, date de l'arrimage. Il y a à gauche un cachet de Baikonour avec un timbre ASTP russe et à droite du Kennedy Space Center avec bien sûr un timbre américain. Pour info, le timbre russe est l'oeuvre de l'artiste Alexander Sokolov et celui américain est l'oeuvre de Robert T. McCall.

Au centre de cette présentation, une belle et ''grosse'' médaille en argent pur avec sur l'avers le portrait des deux équipages : Alexeï Leonov et Valery Koubassov pour le Soyouz et Tom Stafford, vance Brand et Deke Slayton pour Apollo.
Au revers se trouve le logo de la mission.

A posséder dans sa collection, surtout qu'en étant un peu patient, on peut trouver une présentation à un prix raisonnable, même s'il y en a moins qu'on le pense, car on trouve, hélas, la médaille seule, sans les timbres.

N° 0051 / 17 juillet 2018






Le 16 juillet 1969, il y a déjà 49 ans, s'envolait la mission Apollo 11 vers la Lune L'équipage est composé de Neil Armstrong, commandant, Buzz Aldrin, pilote du LEM, et Michael Collins, pilote du module de commande.

Armstrong et Aldrin se poseront sur le sol sélène le  juillet, réalisant certainement le plus vieux rêve d el'homme : marcher sur la Lune

Comme pour chaque mission spatiale, il existe une multitude de documents philatéliques et astrophilatéliques, et pour cette mission historique, les éditeurs d'enveloppes, les négociants en philatélie et les collectionneurs ont rivalisé d'imagination

Même des sociétés ont commémoré cette mission.




Ici, la TWA (Trans World Airlines, une des plus célèbres compagnies aériennes américaines à l'époque)  a édité spécialement et envoyé une enveloppe et une lettre avec le cachet du  juillet 1969. La TWA était aussi l'opératrice des visites (Guide Tours) au KSC dans les années 1960 et 1970. Et donc, à ce titre, elle a fait partie du programme spatial américain.



Cette enveloppe et cette lettre étaient destinées aux employés de la compagnie ainsi que ses plus fidèles clients. Un beau coup marketing car dans le courrier joint, le vice-président remercie tout le monde les incluant dans le programme Apollo, TWA Apollo Team, en leur disant que rien n'aurait été possible sans eux.

L'enveloppe est superbement illustrée et la lettre dactylographiée possède un arrière-fond très chouette, à savoir, comme vous pouvez le voir, une Saturn V au décollage.
Il y a la flamme mécanique illustrée du KSC. Il ne semble pas y avoir eu de cachet manuel pour cette enveloppe TWA (pas à ma connaissance).

Je ne sais pas combien de milliers d'enveloppes ont été envoyées, mais logistiquement parlant, ce jour-là a dû être très intense au bureau postal du KSC.

TWA avait fait la même opération lors de la mission Apollo 8.

Une enveloppe que vous devriez pouvoir trouver à un prix raisonnable.


TWA et le spatial, TWA et la NASA, c'est une ''longue'' histoire...notamment avec le Moonliner de l'attraction Tomorrowland du premier parc Disney ouvert en 1955.
http://spacerelics.blogspot.com/2015/03/9-mars-1955-1ere-diffusion-de-man-in.html

Le 21 juin 2004, à Mojave en Californie, SpaceShipOne accroché sous White Knight décolle. A bord, Mike Melvill, chef-pilote d'essais de Scaled Composites allume son moteur-fusée après le largage. Il va monter jusqu'à 328 491 pieds soit 100,124 kilomètres et donc franchir la frontière de l'espace. Il devient ainsi astronaute-ailé.

SpaceShipOne devient ainsi que le premier vaisseau spatial privé dans l'espace.
Voir aussi ici mon article complet sur l'épopée de SpaceShipOne :
https://spacemen1969.blogspot.com/2012/10/lincroyable-aventure-de-spaceshipone.html

Voici une série d'enveloppes commémorant ce vol.
Pour la petite histoire, j'étais sur place ce jour-là et j'avais prévu quelques enveloppes philatéliques. Elles sont oblitérées par la flamme mécanique du bureau postal ainsi que par un cachet à date manuel. Cela a été compliqué de les récupérer car la personne du bureau de poste voulait qu'elles soient mis dans le circuit normal de distribution, donc que je les récupère à mon retour en France.

Ce n'était pas possible, et après une sympathique discussion et lui avoir expliqué que je venais de loin, il me les a oblitéré et rendu car l'objectif étaient de les faire signer après le vol par Mike Melvill.

Lors de la réception, je me suis faufilé assez près pour lui faire signer. Il était très agréablement surpris et a montré les enveloppes à beaucoup de monde      

Toujours est-il que voilà un jeu de souvenirs astrophilatéliques bien sympa (je lui ai fait signer trois jeux ce jour-là).

N° 0053 / 19 juillet2018




Pour la commémoration des 25 ans d'Apollo 11 (dont nous célébrerons les 50 ans l'année prochaine), un joli patch a été confectionné par AB Emblem. Il y a eu depuis plusieurs reprises et versions de ce patch, mais que l'on reconnaît presque ''au premier coup d'oeil''.

N° 0054 / 20 juillet 2018




Cette présentation possède un morceau, conséquent, du revêtement thermique utilisé sur la station MIR. Il s'agit d'un morceau de stock de la société Khrounichev le fabricant qui, bien sûr, n'a pas été dans l'espace.

Ce morceau de revêtement a été également signé par le cosmonaute Alexandre Serebrov (1944-2013) qui a effectué 4 missions spatiales dont 2 à bord de la station spatiale MIR. Il a passé en tout 372 jours 22 heures 52 minutes dont 363 jours 43 minutes à bord de MIR.

Cette présentation a été confectionnée par Tezio Corteze, alias Serge Gracieux pour Espace Passion 31. Elle a notamment été présentée à la vente dans l'ancien magazine Espace Magazine.

Il existe deux autres types de présentations, une avec un morceau non signée, et l'autre avec la signature de Jean-Pierre Haigneré.

N° 0056 / 22 juillet 2018




Cela cadre avec me journée (ceux qui me suivent sur twitter comprendront )


En 1949, la société d'automobile General Motors sort un modèle Oldsmobile 88, qui doit compléter sa gamme de voitures, entre la Oldsmobile 76, 78 et la Oldsmobile 96, ces derniers modèles ayant été commercialisés à partir de 1939 pour la 76 et à partir de 1940 pour la 78 et la 98.

Ce modèle 88 doit être un modèle d'entrée de gamme pour les familles. Il va d'abord faire ''ses classes'' dans le NASCAR où elle acquiert une vrai célébrité - elle gagne six des neufs courses de l'année 1949, puis dix sur 19 en 1950. Nous sommes entrés à cette époque dans l'ère des Jets et même du spatial, et les voitures américaines vont subir cette influence.

Dès 1950, la Oldsmobile 88 va devenir la voiture la plus vendue de General Motors. Son succès, outre le NASCAR, est aussi dû en partie à sa ''petite'' taille (5,13 mètres), son poids ''léger'' (1 567 kilos) et son prix ''abordable'' (1 720 à 2 500$ de l'époque / aujourd'hui un beau modèle se négocie autour de... 40 000 euros).

Elle possède un moteur très puissant, le fameux Rocket V8 303. Ce qui va donner son surnom à ce modèle, mais aussi à partir de 1951, le fameux logo 88/Fusée croisé (nous y reviendrons dans un autre objet spatial du jour).

Bien sûr, la publicité a joué un rôle important. Voici donc deux publicités pour la Oldsmobile 88 modèle 1950 parue, ici, dans un National Geographic de mars et de mai 1950.

La première publicité, cadeau   , date de 1949, et concerne le fameux Rocket V8 303.

N° 0058 / 24 juillet 2018




Voici certainement un des timbres spatiaux les plus originaux et parmi les plus cool jamais émis. Il a été conçu par l'artiste Michael Rosenfeld.




Le 24 mars 2006, la poste autrichienne émet donc un bloc avec un timbre dentelé - l'intitulé de cette émission est ''Mail from a different world''.

Il représente une météorite dans l'espace sortant d'un champ d'astéroïdes et passant à proximité de Mars. Cette météorite est une chondrite H (donc riche en fer) filant vers la Terre où elle sera trouvé dans le désert marocain en 2004. Elle pesait 19 kg lorsqu'elle a été ramassée !

Je ne vais pas entré dans un article sur la classification des météorites, mais les Chondrites sont les plus fréquentes des météorites et le type H est aussi l plus fréquent.

Celle qui nous intéresse aujourd'hui possède aussi un peu d'Olivine d'où sont nom complet : Chondrite H Olivine Fa 18, le Fa étant le pourcentage de fayalite contenu dans l'olivine Les chondrites sont donc des météorites ferreuses malgré leur aspect pierreux.

L'originalité de ce timbre, on y arrive enfin , est qu'il contient des petits grains, de la poussières de cette météorite, poussière qui a été fixée grâce à un procédé spécial développé uniquement pour ce timbre.

Il n'a fallu que 0,03 kg (oui, oui, seulement 3 grammes) de cette météorite pour confectionner les.. 600 000 timbres émis.

La météorite a été examinée, vérifiée, testée, et approuvée comme telle par le Museum d'Histoire Naturelle de Vienne en Autriche. Les analyses confirment qu'elle vient certainement (comme d'autres du même type trouvées) de la Ceinture d'astéroïde et pourrait même provenir d'un des trois gros astéroïdes de la ceinture principale : soit Hébé, soit Junon, soit Iris... Vraiment cool comme origine quand même

La météorite, elle, se trouve toujours au Museum d'Histoire Naturelle de Vienne où elle est exposée.

Revenons au timbre proprement dit.

Il s'agit donc un petit bloc (bloc-feuillet) / timbre qui, sous la lumière rasante et en s'approchant de près, permet de voir aisément la poussière de météorite.
De plus, le timbre est présenté à l'intérieur d'une petite carte cartonnée illustrée (cockpit de vaisseau spatial dans la ceinture d'astéroïdes) avec une ''fenêtre'' qui permet de voir le timbre.
Attention donc, si vous voulez vous procurez le timbre, renseignez vous avant sur la présence de cette carte, qui hélas, n'a pas été gardée car on ne pouvait pas la mettre dans les albums, et beaucoup de collectionneurs et de négociants s'en sont séparés. Il y a donc beaucoup moins de timbres ''complets'' que l'on peut le penser.



Pour ce timbre, il existe aussi, bien sûr, en enveloppe 1er Jour (que je n'ai pas sous la main car rangée actuellement = je prépare mon prochain déménagement), et aussi sous d'autres formes de documents philatéliques. Malgré un tirage que je trouve plutôt modeste (ben oui, l'Autriche est un ''petit'' pays en nombre d'habitants), on peut encore trouver ce timbre à un prix tout à fait raisonnable.

Un timbre qui vous fera partir vers un autre monde

N° 0059 / 25 juillet 2018






(voir aussi objet 0011 sur une autre télécarte)

Du 19 au 23 octobre 1998 s'est tenu à Bruxelles le 14ème Congrès de l'Association of Space Explorers (ASE) - A chaque congrès, il y a un astronaute hôte du pays où se déroule ce congrès, et cette-là, c'était Dirk Frimout.
72 astronautes et cosmonautes venant de 18 pays y ont participé.

Chaque année également, il y a une thématique dédiée et pour ce 14ème Congrès, c'était ''Jeunesse et Espace''.

En septembre 1998, la Belgique via l'entreprise publique Belgacom (aujourd'hui Proximus-Belgacom) a émis pour l'occasion une télécarte commémorant ce congrès représentant le logo de ce congrès.

Le tirage annoncé était de 250 000 pour cette carte de 200 unités. Pour les puristes   , la puce est Solaic SO3.

Voici donc une autre télécarte qui a toute sa place dans une collection spatiale  

N° 0060 / 26 juillet 2018




En ce 26 juillet 1971, David Scott, James Irwin et Alfred Worden s'envolent vers la Lune pour la mission Apollo 15. Scott et Irwin marcheront sur la Lune et utiliseront pour la première fois la jeep lunaire.

Voici un objet inhabituel mais qui a toute sa place dans une collection spatial : Un cendrier / vide-poche (les deux usages étaient possibles) en verre soufflé et colorisé représentant la mission Apollo 15 par les timbres qui ont été émis quelques jours après le décollage.

On en trouve pas beaucoup car cet objet est fragil puisque en verre. Il est même colorisé et le verre est assez fin comme le montre la photo par transparence.

Ce genre d'objet était très à la mode dans les années 60 et 70, et quasiment toutes les missions ont eu leurs lots de verres à boire, assiettes, cendriers, bouteilles, etc...

On en trouve à des prix encore modeste mais le gros problème sont les frais de port qui deviennent très importants car il faut un colis très costaud pour ne pas en récupérer des miettes à l'arrivée.

N° 0061 / 27 juillet 2018





Un petit clin d'oeil à l'éclipse de Lune de ce soir (en espérant que les nuages au-dessus de la région parisienne s'en aillent).

En 1881, la Société Générale des Cirages Français est créée. Elle va sortir un de ses produits phare : la crème Eclipse, le cirage Eclipse, etc.... Les visages du Soleil et de la Lune ensembles vont devenir célèbres et seront le logo de la marque Eclipse. Au fil du temps, la Lune est complètement éclipsée et se termine par une Lune ''noire'' à défaut d'une Lune ''rousse''  


Eclipse a produit de nombreux produits à base de crème, comme on peut le voir olus bas.

En 1900, un film publicitaire vante Le cirage Eclipse, et ce film a été réalisé par Georges Méliès. Deux ans plus tard, il réalise le célèbre ''Le voyage dans la Lune'', vous remarquerez la similitude entre le visage de la Lune du cirage et le visage de la Lune dans le film.

Voici quelques buvards publicitaires très en vogue des années aux années 50.

N° 0062 / 28 juillet 2018





Une collection ''spatiale'', c'est plusieurs choses, plusieurs points de vue, dont certains livres issus de la SF peuvent faire partie, bien sûr, mais parfois aussi la couverture qui va ''sublimer'' l'oeuvre.

En 2004 sortait un superbe livre de SF : Les Gardiens d'Aleph-Deux écrit par Colin Marchika aux Editons Mnémos.

Sans trop spoiler, car si vous ne l'avez pas lu et bien il va falloir combler cela;) , vous allez vous retrouvez plonger dans une histoire de la conquête spatiale, de l'exploration spatiale tout à fait originale.

Des mathématiciens, les frères Hendricks entre autres, ont réussi, grâce à leur travaux à faire sortir l'homme de son système solaire en voyageant à travers un univers parallèle, Aleph-Un.
Mais ce voyage n'est pas sans risques, que ce soit au niveau physique (beaucoup de vaisseaux disparaissent sans laisser de traces) qu'au niveau mental (beaucoup de pilotes deviennent ''fous'').

Un jour, Frederick Howard, un pilote porté disparu dans Aleph-Un, réapparaît 15 ans après. Il revient en fait d'Aleph-Deux ! Et il a acquis ''d'étranges pouvoirs''.

Ce formidable roman de 377 pages va donc vous emporter aux confins de l'espace, au travers de plusieurs histoires imbriquées les unes aux autres, à commencer par celle de Frederick Howard et sa famille. Vous participerez à la formation de ce nouveaux types d'astronautes formés à l'Académie Tsiolkovski, sorte de NASA européenne.

La magnifique couverture a été réalisée par le très grand ''Space Artist'' Manchu dont vous savez que je suis un de ses plus grands fans. Rien que par cette couverture, vous vous retrouvez dans un univers spatial extraordinaire.

Et pour agrémenter le tout, j'ai pu faire dédicacer le livre par Manchu lui-même, ce qui donne un charme supplémentaire à ce livre

N° 0063 / 29 juillet 2018




Aujourd'hui, c'est les 60 ans de la NASA, donc un petit clin d'oeil

N° 0064 / 30 juillet 2018




Voici une action boursière papier qui raconte à elle seule un pan de l'astronautique américaine. Elle date du 3 novembre 1967.

Je ne suis pas spécialiste de ce genre d'objet, et si un collectionneur de titres veut donner plus d'explication, ce sera avec joie.

En 1929, les chimistes américains Joseph C. Patrick (1832-1965) et Nathan Mnookin veulent créer un antigel automobile peu coûteux.
Lors d'une de leurs expériences, ils créent par accident un caoutchouc synthétique ayant comme première propriété d'être très solide, peu ou pas poreux tout en étant flexible. Il était aussi particulièrement malodorant. Ils le baptiseront : Thiokol (contraction du grec thion = soufre et Kolla = colle qui avaient été utilisés lors de l'expérience).

En 1929, Bevis Longstreth rachète le brevet et créé la compagnie Thiokol qui va devenir spécialisée dans les polymères et caoutchouc étanches notamment pour l'armée (vous avez peut-être déjà vu du matériel militaire recouvert d'une sorte de gélatine coutchouteuse pour les protéger, et bien, c'était unn dérivé du Thiokol).

A la sortie de la 2ème guerre mondiale, des scientifiques du Jet Propulsion Laboratory (JPL) découvrent que le Thiokol est un joint idéal pour des carburant de fusées solides. Il est solide, élastique et ne se laisse pas ronger par ces carburants. L'usine Thiokol à Huntsville en Alabama va tourner à plein régime et fournir des joints pour différentes fusées et missiles de l'armée américaines comme les Pollux, les Falcons ou bien les Nike-Zeus (l'usine a fermé ses  portes en 1996). Elle s'occupera même du fameux ICBM Minuteman.

En 1958, elle rachète Reaction Control Inc qui était lui un des leaders en propulsion liquide. Thiokol devient ainsi un spécialiste incontournable en propulsion liquide et en propulsion solide.

thiokol va participer à de nombreux programmes spatiaux comme Mercury et Gemini ainsi que sur de nombreuses sondes (Surveyor, Viking, Voyager par exemple).

Thiokol va travailler sur le programme Apollo sur les parties de séparations des étages, avant de gagner en 1974 le contrat pour les joints des boosters de la navette spatiale.

En 1982, elle devient Morton Thiokol puis en 1986, elle est jugée ''responsable'' du défaut d'étanchéité du joint torique qu'elle a fourni pour les boosters de la NASA et qui a causé l'explosion de la navette Challenger tuant aussi les sept astronautes.

Elle s'occupe actuellement du programme Orion et notamment des boosters du nouveau lanceur lourd de la NASA, le SLS.

En 1989, la société se divise. Morton garde toutes les opérations chimiques et Thiokol, qui devient Thiokol Inc, s'occupe exclusivement des systèmes de propulsion.

En 2001, Alliant Techsystems (ATK) rachète Thiokol pour plus de deux milliards de $.  Puis s'appellera ATK-Thiokol en 2006 avant de devenir Orbital ATK en 2014.

En début d'année 2018, Northrop Grumman rachète le groupe.

Plus anecdotique, Thiokol était également un spécialiste des remontées mécaniques et des dameuses ainsi que des snowcats. Cette partie de son activité a été scindée en 1976 et la partie snowcats a été rachetée par John Z. DeLorean, le papa des fameuses DeLorean, et l'a baptisée DMC (en place de LMC, Logan Motor Company).

N° 0065 /31 juillet 2018




Voici une des pièces ''maîtresses'' de l'astrophilatélie, à savoir une enveloppe postée le jour-même, à l'heure même et surtout à l'endroit même d'où a été lancé le premier satellite français, le fameux A1 - Astérix, le 26 novembre 1965 depuis la base d'Hammaguir.

Je ne vais pas revenir sur ce lancement, je vous laisse vous replongez dans cette aventure à l'occasion de mon article sur les 50 ans du premier satellite français :
https://spacemen1969.blogspot.com/2016/02/colloque-1965-1966-la-france-3eme.html

L'enveloppe a donc été postée le jour-même du lancement et le cachet indique 15h, qui est à quelques minutes près l'heure du lancement.
Ce cachet est celui du bureau de poste de Colomb-Béchar dont dépend Hammaguir. Hammaguir possède aussi un cachet mais à cette heure-là, il était fermé justement pour cause de lancement. On distingue les deux cachets par le fait que Colomb-Béchar possède une étoile et Hammaguir deux.

Le cachet est un cachet Poste aux Armées comme il était d'usage alors sans indication de lieu précis. Rappelons que Colomb-Béchar est une ''enclave'' française sur le territoire de la nouvelle Algérie indépendante. Normalement sur ce type de cachet, il y a également trois chiffres qui indique le lieu mais pour des raisons de ''confidentialité'', les sites militaires au Sahara en étaient dépourvus.

L'enveloppe, plus exactement, l'illustration de l'enveloppe, permet de certifier avec exactitude l'origine de celle-ci. En effet, c'est le logo du CIEES (Centre Interarmées d'Essais d'Engins Spéciaux) qui est ici représentée, ce qui est une véritable rareté. Le logo est en plus en relief.

Le CEES (Centre d'Essais d'Engins Spéciaux) a été créé en 1947 à Colomb-Béchar en Algérie, alors française, sous l'égide de l'Armée de Terre, puis devient le CIEES en 1948 sous la responsabilité de l'Armée de l'Air. Colomb-Béchar et tous les sites du Sahara étaient commandés par un officier supérieur de l'Armée de l'Air.

Son rôle premier a été d'abord l'étude des engins balistiques et des missiles ainsi que la poursuite des études et recherches en matière de fusées, notamment sur les fusées allemandes. Puis est devenu un centre de recherche sur les missiles balistiques pour la force de dissuasion nucléaire nouvellement mise en oeuvre par le général de gaulle à son arrivée au pouvoir en 1958.

Il y avait deux blocs :

- B0 pour les missiles
- B1 pour les fusées

puis il y eu le bloc B2 qui lui fût construit à 120 km de là, à Hammaguir.

Un des officiers généraux qui commanda le CIEES a été le Général d'Aubinière entre 1957 à 1962. Il devient le premier directeur du CNES en février 1962.

La présentation de vos documents philatéliques est aussi importante. Elle met en valeur la pièce montrée mais aussi, dans l'éventualité d'une vente, elle va trouver sa ''juste valeur'' (dans tous les sens du terme) ainsi présentée plutôt que dans une boite sans aucune indication ou information.

N° 0066 / 1er août 2018




Pour faire suite à l'objet d'hier (enveloppe lancement Diamant et Satellite A1 / objet n° 0065), voici une enveloppe 1er Jour commémorant ce lancement et émis par la Poste française sous forme de diptyque le 30 novembre 1965, soit 4 jours seulement après l'événement.

Je reviendrai un peu plus tard sur ce diptyque créé et gravé par l'artiste claude Durrens.


Pour aujourd'hui, ce qui fait l'originalité de cette enveloppe est qu'elle est signée par 5 des responsables du programme Diamant / Satellite A1 de l'époque :

- Jacques Blamont (1926-), responsable du programme au CNES
- Jean-Charles Poggi (1932-2016), responsable Diamant
- Jean-Pierre Causse (1926-), responsable division satellites au CNES
- Pierre Quetard, fondateur division Espace chez Matra
- Marius Le Fèvre (1932-), ancien officier au CIEES (voir l'objet d'hier) lors du lancement

Cela en fait donc une belle enveloppe historique  

Comme je l'ai déjà indiqué, ne négligez surtout pas la présentation pour les belles pièces, et lorsqu'il s'agit d'un objet multi-signé, si vous le pouvez, immortalisez les dédicaces lorsqu'elles sont en train d'être faites (cela renforce l'authenticité bien sûr mais renforce aussi l'histoire de la pièce en question). Sur ma présentation, j'ai inclus les photos des 5 responsables en train de signer l'enveloppe.

N° 0067 / 2 août 2018






Voici un document étonnant.

Du 20 au 29 mars 1981 s'est tenue une Exposition Internationale de Philatélie à Lucerne en Suisse. Elle avait pour nom : Luraba 81.

Elle avait pour thématique principale l'aviation (aérophilatélie) et la conquête spatiale (astrophilatélie).

Traditionnellement, un logo spécial est conçu pour ce genre d'exposition, et pour Luraba 1981, c'est la navette spatiale Columbia qui est représentée en train de décoller. Nous sommes quelques semaines avant le décollage tant attendu de l'avion spatial américain.


Le logo est conçu en 1980 et s'est inspiré d'un dessin d'artiste publié par la NASA dans les années 1970 en plein développement du programme navette spatiale.

La Suisse a elle-même conçu un document spécial avec un entier postal sous forme d'une superbe carte postale avec un dessin de Robert McCall, mais j'en ferai un objet un autre jour.



Et traditionnellement aussi, les pays émettent un timbre ou une série de timbre pour commémorer  ces expositions. Et certains pays ont repris le logo dans leurs émissions comme la Hongrie par exemple.


L'URSS n'a pas failli à la tradition et décide d'émettre un entier postal illustré par... ce même logo. Oui, oui, vous avez bien lu, et vu... l'URSS a émis un document philatélique vantant le programme navette spatiale américain. Et l'entier postal a été émis dès octobre 1980 !

Il s'agit d'une erreur qui à l'époque est passé presque inaperçue... Mais les entiers postaux ayant été vendus plusieurs semaines avant l'exposition et à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires, il était trop tard pour que les autorités soviétiques (à l'époque) puissent modifier leur gaffe.


A l'époque, quelques journaux philatéliques avaient signalé l'étrangeté de cet entier postal, mais les russes avaient rétorqué qu'en fait c'était pour leur programme, futur, Bourane (Buran). Mais personne n'a été dupe... rappelons que le premier vol, et unique vol, de Bourane, a eu lieu en novembre 1988 !

Ce qui est intéressant dans le pli que je vous montre, c'est qu'il a voyagé normalement pour l'Ouest en février 1981, vers la France (je cherche toujours un même type de pli ayant voyagé pour les USA ).

Comme quoi, vous voyez, un banal objet spatial peut en fait raconter une ''grande'' histoire

N° 0068 / 3 août 2018






Le célèbre Festival d'Astronomie de Fleurance, dont la 28ème édition débute demain 4 août et ce jusqu'au 10 août, avait confectionné et émis pour son 25ème anniversaire en 2015, un timbre à l'effigie d'Hubert Reeves.

En effet, via le service de La Poste ''mon timbre à moi'' (Cliquez sur ce lien, on peut confectionner des timbres personnalisés, il faut respecter certaines règles bien sûr.

Le Festival avait aussi obtenu la mise à disposition d'un cachet postal illustré afin d'oblitérer les enveloppes et autres objets philatéliques affranchis avec le timbre ''Hubert Reeves''.

Je sais qu'il y avait un petit tirage (mais je ne sais pas lequel) et que c'est un timbre que l'on peut aisément ranger dans plusieurs catégories philatéliques spatiales (astrophysique, personnalité, festivals et expositions...).

Une fois que j'ai obtenu mes documents philatéliques, le challenge a été de les faire signer par Hubert Reeves lui-même afin d'y ajouter un petit ''charme'' supplémentaire. Ce qui a été chose faite quelques temps plus tard.

N° 0069 / 4 août 2018




En complément de l'objet n° 0026 du 22 juin dernier, voici une Hermes de grande taille (près 1,80 mètres).

La particularité de ce modèle, outre bien sûr sa très grande qualité de réalisation, se trouve au niveau de son fuselage, la partie noire, celle des tuiles thermiques, qui normalement aurait dû s'échauffer et protéger l'équipage et la navette lors de sa rentrée atmosphérique.

EN effet, cette partie ainsi que le nez sont rougeoyants et l'effet est encore plus flagrant lorsqu'elle est en position de retour dans l'atmosphère grâce à un trépied spécial, et surtout lorsqu'on l'allume. Et oui, elle possède des leds à l'intérieur et l'effet est saisissant.

Je vous mets des photos de son parcours épique lorsqu'elle a gagné sa nouvelle demeure (même si depuis elle a rebougé suite à mon déménagement il y a deux ans, mais c'était en camion). Pour venir, elle aura traversé Paris et sa banlieue à pied, en métro, en RER et en bus (désolé pour la qualité des photos qui avaient été faites avec un portable).  
(comme pour la maquette de soufflerie)