Scott Kelly et Mikhail Kornienko sélectionnés pour une mission d'un an dans l'ISS en 2015

La NASA a annoncé aujourd'hui que l'astronaute Scott Kelly (STS-103, STS-118, Expedition 25-26) et le cosmonaute Mikhail Kornienko (Expedition 23/24) ont été sélectionnés pour une mission d'un an à bord de l'ISS. Ils partiront normalement au printemps 2015 (ce qui devrait être Expedition 43, 44 ou 45).

Le communiqué NASA
http://www.nasa.gov/home/hqnews/2012/nov/HQ_12-406_ISS_1-Year_Crew.html

Nous aurons normalement plus de détails la semaine prochaine concernant la mission, les rotations de vaisseaux, les doublures, etc... (annonce de la NASA).

Il sera intéressant de voir comment vont se dérouler les rotations des Soyouz avec 6 personnes à bord (notamment en cas d'urgence = qui fait quoi, et qui va où ? )

La conférence de presse a eu lieu aujourd'hui.

Voici un premier résumé :

Mikhail Kornienko volera en tant qu'ingénieur de vol durant ce séjour d'un an et sa doublure sera Serguei Volkov.

Scott Kelly sera Commandant les six derniers mois de son séjour. Pas encore de doublure de désignée.

Spacemen1969 a écrit:

Nous aurons normalement plus de détails la semaine prochaine concernant la mission, les rotations de vaisseaux, les doublures, etc... (annonce de la NASA).

Il sera intéressant de voir comment vont se dérouler les rotations des Soyouz avec 6 personnes à bord (notamment en cas d'urgence = qui fait quoi, et qui va où ? )

Oui... 6 astronautes à bord de Soyouz... Il va falloir faire de la place...

Spacemen1969 a écrit:

La NASA a annoncé aujourd'hui que l'astronaute Scott Kelly (STS-103, STS-118, Expedition 25-26) et le cosmonaute Mikhail Kornienko (Expedition 23/24) ont été sélectionnés pour une mission d'un an à bord de l'ISS. Ils partiront normalement au printemps 2015 (ce qui devrait être Expedition 43, 44 ou 45).

Un an à bord de l'ISS... Pourquoi ?
Je dirais que c'est un effet triple, et pas celui auquel on croit...
Le premier effet : relancer l'intérêt à l'espace auprès du contribuable = effet d'annonce. Poliakov détient le record (14 mois d'affilée). Alors 12 mois, déjà là, on s'interroge...
Le second effet : en rapport avec le premier ! C'est-à-dire tenter de prouver que l'ISS sert à quelque chose, toujours aux yeux du contribuable, qui en a ras-le-bol de voir son argent partir dans cette station qui ne sert à rien ou pas grand-chose, pour un prix exhorbitant, à part faire mumuse avec des robonauts qui eux, oui, coûtent la peau du cul pour rien.
(A ce propos, il paraît que l'on va envoyer là-haut un nouveau robot qui parle !). Stop les conneries...
Le troisième effet : il est simple : battre le record en orbite d'une cohabitation sur 12 mois avec un russe et un américain. Pourvu qu'ils ne se battent pas ! (record finalement insignifiant et minable qui n'aura pas le retentissement d'Apollo-Soyouz, c'est tout à fait clair).

Dans mon analyse, j'aurai la correction de faire abstraction des milliards de dollars qu'ont engouffrées les navettes et leurs 30 années d'exploitation...

Simple histoire de médiatisation donc que cette occupation Est-Ouest sur 12 mois en 2015, propagande pour un "espace" qui mange son pain noir.
En terme de durée, battre le record de Poliakov n'est pas prévu au programme, ce qui justifie ce que j'explique plus haut...

Pauvre espace, tes prétendants sont pathétiques à en pleurer...

faut pas voir tout en noir La situation est comme cela actuellement, et on ne pourra rien y changer pour l'instant. Il faut l'accepter telle qu'elle est, en attendant des ''jours meilleurs''.

Outre le fait médiatisation auprès du grand public (pas sûr que ce soit l'objectif premier), une mission d'un an est la suite logique de l'utilisation de l'ISS qui est pleinement opérationnelle. Une station spatiale sert à cela, sert à avoir des équipages en permanence à l'intérieur, à montrer que l'on peut le faire et que l'on sait le fairte. L'ISS est là encore pendant au moins huit années, et on aura beau la critiquer, on n'y changera rien... Je ne vais pas rentrer dans le débât des pros ISS et détracteurs ISS, car ce n'est pas nous qui décidons

Ne pas oublier qu'en 2020, l'ISS aura été là pendant près de 20 ans, et aura permis à des hommes d'être en permanence en orbite autour de la Terre durant ce même temps. Une ''révolution'' quand même et une évolution, quoiqu'on en dise.

Une mission d'un an est intéressante à plus d'un titre. D'abord, cela permet, cmme je l'ai dit, de revenir à la vocation d'une station spatiale. Ensuite, on a peu de retombées effectives sur ce qu'a subit Poliakov dans MIR (et ce n'est pas avec un seul ''cobaye'' et un seul vol très longue durée que l'on peut valider un concept = un peu comme si on essayait un produit sur un seul consommateur avant de le lancer sur le marché). Ils ne sont que 4 à être resté au moins un an dans l'espace, et à bord de MIR, qui est quand même, autre chose que l'ISS, de tout point de vue.

On sait que ce n'est pas spécialement pour le médical que l'on envoie cet équipage pour un an là-haut, puisque l'on sait qu'un homme peut le faire. Cela permettra plutôt de valider des procédures de travail avec un équipage permanent et des équipages visiteurs. Une logistique particulière, surtout au niveau de la rotation des Soyouz.
On peut imaginer que le futur voyage martien se fera par un assemblage d'un vaisseau à partir de la LEO, et donc ce genre de procédures pourraient être utiles.

Mais surtout, à mon avis , on peut voir dans cette démarche, que malgré la crise, malgré le non courage des politiques d'aller plus loin, plus vite, plus fort dans l'exploration spatiale, et bien, on peut voir, que la volonté et l'envie d'aventure, d'exploration, d'innovation, etc... ne manque pas aux ingénieurs, scientifiques, et astronautes. Et qu'eux, ont toujours cette volonté d'aller de l'avant. Après tout, c'est ce qui nous fait rêver, non ?

Spacemen1969 a écrit:

Une mission d'un an est intéressante à plus d'un titre. D'abord, cela permet, cmme je l'ai dit, de revenir à la vocation d'une station spatiale. Ensuite, on a peu de retombées effectives sur ce qu'a subit Poliakov dans MIR (et ce n'est pas avec un seul ''cobaye'' et un seul vol très longue durée que l'on peut valider un concept = un peu comme si on essayait un produit sur un seul consommateur avant de le lancer sur le marché). Ils ne sont que 4 à être resté au moins un an dans l'espace, et à bord de MIR, qui est quand même, autre chose que l'ISS, de tout point de vue.

On sait que ce n'est pas spécialement pour le médical que l'on envoie cet équipage pour un an là-haut, puisque l'on sait qu'un homme peut le faire. Cela permettra plutôt de valider des procédures de travail avec un équipage permanent et des équipages visiteurs. Une logistique particulière, surtout au niveau de la rotation des Soyouz.
On peut imaginer que le futur voyage martien se fera par un assemblage d'un vaisseau à partir de la LEO, et donc ce genre de procédures pourraient être utiles.

C'est bien la raison pour laquelle on ne peut que s'interroger
L'ISS est opérationnelle depuis déjà fort longtemps. Alors pourquoi avoir attendu aujourd'hui, ou plutôt 2015, pour effectuer ces fameuses occupations longue durée par une importante quantité d'astronautes ? (Ceci bien entendu dans le cadre préparatif du long voyage vers Mars). Ce sont donc, d'ores et déjà, des années perdues ! Des enseignements "humains" perdus aussi par découlement... Il y a bien 10 ans que ces programmes "longue occupation" auraient pu et dû se faire !

Surtout qu'on sait tous pertinemment qu'un vaisseau martien ne pourra, et tu le dis justement, n'être assemblé qu'en LEO. Encore une erreur donc, qui nous aurait déjà enseigné avec force résultats sur le comportement physiologique et psychologique d'hommes et de femmes en vase clos sur de longues périodes, ainsi que mettre au point et valider les procédures que tu mentionnes. Or, ces enseignements sont toujours à acquérir, alors qu'on aurait pu gagner du temps bien avant, et c'est bien là que j'aurais adhéré sans condition à la vraie utilité de l'ISS... dont finalement, on s'aperçoit subitement, avec le projet 2015, que c'était peut-être là sa plus grande vocation, voire la plus intéressante !

L'ISS n'est pleinement opérationnelle que depuis l'année dernière. Il aura fallu plus de 10 ans pour la monter (la catastrophe de Columbia a retardé de beaucoup l'échéance).

Puis, construire une station en LEO, c'est pareil que de construire un vaisseau en LEO
Recherche le nombre de lancements qu'il a fallu faire pour tout emmener. Même avec une Saturn V, il aurait fallu des dizaines de lancements.

Finalement, ce n'est pas si mal. Et cela donnera de grands enseignements pour la suite

Spacemen1969 a écrit:

L'ISS n'est pleinement opérationnelle que depuis l'année dernière. Il aura fallu plus de 10 ans pour la monter (la catastrophe de Columbia a retardé de beaucoup l'échéance).

Puis, construire une station en LEO, c'est pareil que de construire un vaisseau en LEO
Recherche le nombre de lancements qu'il a fallu faire pour tout emmener. Même avec une Saturn V, il aurait fallu des dizaines de lancements.

Finalement, ce n'est pas si mal. Et cela donnera de grands enseignements pour la suite

Pas tout à fait d'accord
Même pas tout à fait opérationnelle, l'ISS aurait pu accueillir ces "occupations longues durées" depuis longtemps. Le meilleur exemple vient du fait que tu mentionnais Mir, bien moins performante en ce sens ! Et pourtant Poliakov s'y est collé !
Construire un vaisseau martien en LEO est totalement différent que de construire une station, puisque l'infrastructure et l'objectif ne sont pas du tout les mêmes ! Pour un vaisseau martien, il faut "penser autrement" forcément : modules adaptés, moteurs et propulsion, modules destinés à se scinder pour descendre se poser, remonter pour un rendez-vous avec le vaisseau-mère etc.
Une station est conçue pour rester en orbite terrestre, en un ensemble compact et indissociable
L'assemblage d'un vaisseau destiné à Mars réclame une toute autre "pensée" en terme de conception !